Féal.e.

Un féal, une féale, des féaux, des féales.

Mot dérivé du latin fidelis, il désigne à l'origine un vassal fidèle à son suzerain. Il est utilisé aussi bien en substantif qu'en adjectif.
On pourra donc dire : un féal, ou un féal serviteur.

Le terme reste assez désuet et, bien qu'il mette initialement en rapport la fidélité d'un inférieur envers un supérieur, il peut également servir à désigner une amitié chère et loyale.

Vainqueresse

Voilà des siècles que ces « chers » messieurs de l'Académie française ont évincé les féminins de nombreux termes de « puissance », en particulier dans les noms de carrières politiques, intellectuelles, physiques, et autres postes d'influence, ce qui pose régulièrement problème dans le travail d'écriture, et plus spécifiquement celui de traduction (et on ne parlera même pas de l'aspect social).
Les cas ne manquent pas, mais en voici un croisé tout récemment.

Des phrases du genre « Qui sera la vainqueur ? » me brûlant les yeux comme les oreilles, je suis donc partie à la recherche de la victoire au féminin.

Comme c'est souvent le cas, deux possibilités s'offrent à nous :

  • l'option québecoise-suisse, qui consiste généralement à placer un « e » en fin de mot : auteure, vainqueure… (plus plaisante aux oreilles masculines car elle ne fait aucune différence à l'oral) ; ou parfois remplacer le « r » final par « se » : vainqueuse ;
    des résultats souvent inesthétiques mais qui démontrent un effort de ces deux régions francophones pour réhabiliter pleinement la femme dans les rôles importants de la société ;
  • chercher les anciennes formes au féminin, puisque, très souvent, elles existaient au Moyen-Âge et jusqu'à la Renaissance, comme pour autrice. En principe, je favorise cette solution historique car elle apporte une légitimité à mon choix.
    C'est donc par ce biais que j'ai trouvé le féminin : vainqueresse, formé sur la même base que vengeur / vengeresse (car, bizarrement, la vengeance a eu le droit de garder son féminin…).

Comme toujours, le mot est un peu dérangeant au premier abord, puisque nous avons été déshabitués à l'entendre (la faute à qui ? >.<), mais il suffit de se le répéter plusieurs fois pour qu'il reprenne naturellement sa place.

Source : Wiktionnaire

Tribadisme

Il arrive parfois, bien que ce soit rare, qu'on apprenne un mot en regardant une série ! Si, si ! C'est ainsi que j'ai découvert tribadisme. Voyons cela de plus près (et après, vous allez vous demander qu'est-ce que je peux bien regarder, mais je vous assure, rien de trivial !) !

Tout d'abord, le tribadisme n'a aucun rapport avec un potentiel bad à trois 😉

Ce mot, dérivé de tribade, un terme désuet synonyme de lesbienne, désigne l'homosexualité féminine et ses pratiques, en particulier les frottements à portée sexuelle, impliquant généralement au moins un pubis.
Il peut être utilisé en remplacement de lesbianisme (qui n'est pas très flatteur à l'oreille) ou du plus esthétique saphisme.

Autres dérivés : tribader (verbes intrans.) et tribaderie ou tribadie (m.f. désignant la pratique du tribadisme).

Voilà un mot que vous pourrez placer sans discrétion dans une conversation 😉

Flagornerie

Aujourd’hui, je voulais vous présenter ce mot car je le trouve fun ^^
Tout d'abord parce que j'aime les mots désuets, et ensuite parce qu'il a une consonance toute tarabiscotée qui me fait bien rigoler !

Mais qu'est-ce que la flagornerie ?
C'est un compliment trop gros pour être honnête, une vile flatterie flagrante et intéressée !

En gros, lorsque vous vous adressez à votre patron en ces termes : Vous êtes merveilleux / fantastique / un génie, M. Trucmuche !, vous êtes en flagrant délit de flagornerie (personne ne vous croira si vous soutenez être sincère) !